Madeleine Lamouille-Pillonel est née à Cheyres en 1907 dans le canton de Fribourg. Après sa scolarité obligatoire, deux choix s'offre à elle par rapport à sa condition sociale : ouvrière ou domestique.
Elle part, avec sa sœur aînée Laure, pour travailler dans l'usine de Tauxelles à Troyes en France. Elles y travailleront trois ans, avant de rentrer à Cheyres car Laure est atteinte de la tuberculose, dont elle décédera peu après.
Alors âgée de 19 ans, Madeleine se présente avec son père à l'étude d'avocat de Maître Barbey à Yverdon pour être engagée comme femme de chambre. Son nouveau travail au manoir de Valeyres-sous-Rances est éprouvant : les tâches quotidiennes sont physiquement difficiles, il faut se tenir à la disposition quasi permanent des employeurs. Il n'y a pas non plus de réglementation concernant le salaire perçu.
Pour se rapprocher de ses frères, Madeleine entrera au service d'une famille genevoise, les Weibel, enchantés à l'idée d'engager une femme de chambre ayant servi dans l'aristocratie.
Au début des années 1970, Madeleine Lamouille-Pillonel raconte ses souvenir à Luc Weibel, petit-fils des gens chez qui elle a servi pendant 34 ans. Ce dernier publiera un témoignage, qui sera de nombreuses fois réédités.
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